The haunting (1963)

Réalisation : Robert Wise
Scénario : Nelson Gidding, basé sur le roman The haunting of Hill House de Shirley Jackson
Sortie : 1963

The haunting est dans la plupart des listes des films les plus épeurants pi des meilleurs films de fantômes ou de maisons hantées. Quand même, paspire pour un film réalisé y a presque 50 ans. J’avais hâte de voir le traitement que Robert Wise réservait à The haunting of Hill House. Mes attentes étaient hautes. Tsé Psycho ça a été fait 3 ans avant, pi c’est fucking bon. Pas de raison d’être mauvais, donc.

Pour l’histoire, aller voir l’article sur The haunting of Hill House, c’est pareil. Anyway, c’est clair dans le trailer je pense.
Facque The haunting est vraiment fidèle au livre. C’est pas toujours bon ça; l’adaptation de 1984 de Orwell est en tout point pareille au livre, pi le film est incroyablement platte. Mais dans le cas qui nous intéresse, c’est réussi. Le film a gardé les éléments essentiels qui font du roman un Jackson un chef-d’œuvre.
Le film commence avec un plan de Hill House pi un narrateur qui récite les premières lignes du roman, qui donnent le ton. Le choix de la maison est parfait. Les couloirs se continuent à l’infini pi se perdent à l’horizon. Les portes se multiplient, comme les statues creepy pi les tours pointues. Overall, c’est pas mal comme j’imaginais.
Eleanor aussi est bien rendue à l’écran. Je dirais que le plus gros défi du film c’était de réussir à transposer la psychologie du personnage, chose infiniment plus hardcore au cinéma qu’en littérature. Wise s’est pas cassé la tête; une voix hors-champ dit ce que le personnage pense. Dans Ramdam ça marche pas, mais dans The haunting c’est parfait. La technique est pas sur-utilisée; juste quand c’est vraiment important. Le scénariste a réussi à garder les points importants du roman pi les adpater à l’écran.
Les autres personnages sont excellents aussi. Surtout Montague pi sa moustache. Theodora joue bien son rôle pi Luke est vraiment fendant. J’ai été vraiment content de voir que Wise avait gardé le personnage de la gouvernante creepy, Miss Dudley. Elle est pas essentielle à l’histoire mais elle apporte un élément étrange qui ajoute à l’atmosphère. La tension ente Theodora, Luke pi Eleanor est aussi subtile que dans le roman. Pas mal de dialogues sont repris textuellement, chose que j’ai ben aimée, parce que c’était une des forces du roman. C’est sûr que le jeu des acteurs est vraiment pas semblable à ce qu’on est habitué de voir aujourd’hui; c’est crissement théâtral pi exagéré. Ils montrent une émotion, fuck la nuance. Ça donne un résultat bizarre pour nos yeux d’humains super évolués du XXIe siècle mais on réussi à passer par-dessus pi apprécier le film.
Quand on écrit un livre, ça coûte rien que l’encre pi le papier. Avec ça, tu peux aller dans l’espace, au centre de la terre pi même à des places qui existent pas. Mais au cinéma, il faut le montrer. C’est là que le fantastique peu déraper. Mais The haunting, comme le roman, reste très sobre pi subtil par rapport au fantastique. On voit des ombres, des portes qui claquent, des coups sur les murs. Je pense pas qu’on ait eu besoin d’effet spéciaux. C’est un peu comme Paranormal Activity; ça prend pas un budget à la James Cameron pour faire peur pi être efficace. The haunting m’a fait un peu peur, ce qui est bon pour un film de l’époque (Night of the living dead, même si c’est fucking bon, m’a jamais fait peur). Sans qu’on sache pourquoi, un zoom-in sur une porte avec aucun bruit, ben ça fait peur. C’est génial.

Verdict : le film a ben vieilli, même si l’horreur est pu la même de nos jours. Ça vaut la peine de le voir. Le livre de Jackson aurait pas pu être mieux adapté.

3 Réponses to “The haunting (1963)”

  1. Georges-Alexandre AB Says:

    ce film est vraiment exellent. c’est ce que l’on ne voit pas qui fait le plus peur. le spectateur projette ses propres affects sur les objets – la maison – pour voir le paranomal. par exemple la scène des statues -la caméra effectue un traveling avant pour ne cadrer que la statue de la vielle – celle qui ressemble à Éléanor. le spectateur s’attend à ce qu’elle bouge. or elle ne bouge pas. le spectateur se place dans la même posture que l’héroïne. il se mire dans la maison. – à voir sous la lentille psychanalitique!


  2. Ce qu’on s’imagine est toujours pire que ce qu’on voit. C’est exactement ce que le remake a pas compris.
    Ce que j’ai préféré dans the haunting, c’est le lien entre psychologie pi fantastique. Les deux sont complètement fusionnés à la fin. Big up.
    Astheure mon georgio, faut que tu lise le livre.


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