Season of the witch

Réalisation : Dominic Sena
Scénario : Bragi F. Schut
Pays : États-Unis
Sortie : 2011

On entend parler de ce film-là depuis un an déjà, comme si c’était dequoi de big (même si je pense que c’est plus parce qu’on rit de Nicholas Cage). Dès la bande-annonce, j’avais mis de côté les possibilités de voir le Nicholas Cage d’Adaptation ou de Bad lieutenant. Ça s’enlignait plutôt pour être du type Face-off pi Ghost Rider. Malgré toutes les mauvaises critiques, j’avais envie de, non pas y donner sa chance, c’était clair que ça allait être poche, mais de constater sa médiocrité par moi-même.

Facque : Behmen pi son ami Felson, c’est deux guerriers bad-ass au service de l’Église. Après avoir tué tout plein de païens, y réalisent que l’Église leur demande de tuer des innocents, pi que c’est pas juste, ça. Y décident de se pousser pi de retourner chez eux. En route, y arrivent dans un village décimé par la peste. Y se font arrêter pour désertion, sauf si y veulent escorter la sorcière, prétendue cause de la peste, jusqu’au monastère le plus près. Donc y partent, accompagnés d’un prêtre brainwashé, un marchand malhonnête pi un émule d’Orlando Bloom dans Pirates of the Caribbean. La sorcière finit par tuer les membres de son escorte à l’aide de ses pouvoirs magiques; pi tout à coup, juste demême, on apprend que c’est un démon, finalement. Ce qui nous donne droit à la classique scène d’exorcisme sous pression, pendant que Behmen se sacrifie pour tuer le démon.

Agréablement mauvais, c’est mon avis. Dès les premiers plans, on remarque que ça sera pas un grand film, loin de là. Les dialogues entre Behmen pi Felson sont calqués sur ceux entre Legolas pi Gimli, mais en plus poche. L’amitié des personnages est mécanique pi vraiment pas crédible. La médiocrité des dialogues est étonnament constante du début à la fin du film. Le jeu des acteurs donne pas dans la subtilité, mais on va les excuser, c’est pas leur faute, avec un script demême. Tous les personnages sont clichés.

Le film est construit comme un jeu vidéo : une succession d’épreuves, de plus en plus dures, pi un boss à la fin. Hé oui, fuck la sobriété : à la fin, le démon se montre sous son vrai jour, avec des cornes, des ailes, pi toute, pour notre plus grand plaisir. Behmen hésite pas à se battre avec à mains nues, chose qui, évidemment, fonctionne. C’est ridicule, cette scène-là. J’attendais tout le long de l’exorcisme que le gars crie Klatu, Verata, Niktu !

Quant aux effets spéciaux, c’est même pas bon. Les pestiférés sont tout globuleux, pustulants pi boursoufflés, de façon pas belle mais pas non plus crédible. Le pire, c’est le démon. C’est pas ben fait pantoute. Avec du CGI aussi poche, y me semble que tu fais attention à pas trop en montrer. Mais le réalisateur était pas du même avis, faut croire.

Si le discours religieux est un peu gros, y a au moins le mérite de pas être dangereux ni trop TeaParty-esque. Behmen croit en Dieu, mais refuse de tuer des innocents en son nom. Beau message, mais tout le monde est déjà d’accord là-dessus. Bref.

Season of the witch, c’est pourri. À tous les points de vue. Mais pourri dans le genre ça fait rire, pas dans le genre ça donne envie de pleurer. Par exemple, la Momie 3, c’était tellement poche que c’en était dégoutant. Season of the witch, c’est juste assez poche pour qu’on trouve ça drôle.

Verdict : Pas recommandé. Sauf pour ceux qui, comme moi, savent apprécier un mauvais film avec l’aide d’un petit joint.

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