Zombie (ou Zombi 2)

Réalisation : Lucio Fulci
Scénario : Elisa Briganti, Dardano Sacchetti
Pays : Italie
Sortie : 1979

C’est avec joie, bonheur, allégresse pi toute que j’entame une nouvelle catégorie de films : Horreur italienne. Hé oui. Je ressors mes DVD des Argento, Fulci, Soavi pi toute, que j’ai vu mais pas encore critiqué. Je commence avec un réalisateur que j’apprécie beaucoup, qui est aussi le seul dont j’écoute les films juste pour voir du gore. Son plus connu, c’est Zombi 2, une fausse suite italienne au film Dawn of the dead, paru en Italie sous le nom Zombi. Mais faut pas se tromper, y a pas de lien – sauf des zombies.

Facque c’est l’histoire d’un journaliste qui enquête sur un mystérieux bateau arrivé à New York sans équipage, pi sur lequel deux garde-côtes ont été retrouvés morts. Y rencontre une femme, qui, elle aussi, cherche des infos sur le bateau; on apprend vite qu’elle est à la recherche de son papa, dont elle a pas de nouvelles depuis longtemps. Une couple d’indices les mènent à s’embarquer pour une île nommée Matoole, où le marin qui leur donne un lift semble pas très heureux d’aller. Finalement, sur l’île, y a un docteur qui étudie une épidémie bizarre : les morts se relèvent. Les indigènes de la place capotent pi parlent de malédiction, mais le doc les croit pas – évidemment.

Le cinéma de Fulci est vraiment étrange : la musique bizarre pi les acteurs pas bons sont une constante, tout comme le gore excellent pi les prises de vue étranges mais originales.

Évidemment, le scénario est pas compliqué, ni même important. Les dialogues sont pas stylisés pi sont juste là pour orienter le récit pi éclairer le spectateur quand y a dequoi de pas clair. Y s’agit juste d’installer un contexte pour mettre en scène des zombies. Bon. Mais la réalisation est un peu déroutante. Les plans sont parfois vraiment bizarres. Je pense à la scène sur le bateau, pendant laquelle quelques policiers ont une conversation. Ils sont installés en cercle avec la caméra au milieu. Elle tourne de façon à ce que la personne qui parle s’adresse directement à la caméra. Ça donne un résultat vraiment cool, à mon sens. Mais au-delà des prises de vue, l’imagination de Fulci est aussi très étrange, comme en fait foi la scène du combat entre un zombie pi un requin. On sait pas trop pourquoi, mais on aime ça.

Maintenant, le gore. Tout comme H.G. Lewis (Bloodfeast, 2000 maniacs), Fulci s’est fait décerner le titre de Godfather of gore, qu’il mérite amplement. Ses effets spéciaux sont entièrement fait à la mitaine, avec des produits alimentaires, de la plasticine pi d’autres patentes demême. C’est loin d’être réaliste mais ça écoeure pareil. Ce qu’on aime de Fulci, c’est qu’y nous montre tout. Y a pas de jeu de caméra qui laisse deviner le dégueu : y nous montre le dégueu, sans aucune pudeur. Dans Zombie, la scène de perforation de l’œil est particulièrement dégoutante. Les morsures, aussi, dégoulinent du faux sang beaucoup trop rouge, mais les plaies sont ouvertes pi béantes, pi la peau tellement élastique entre les dents du zombie, qu’on peut pas s’empêcher de grimacer. J’aimerais souligner aussi la facilité avec laquelle les boîtes craniennes explosent ou s’ouvrent en deux dans les films de Fulci. Ça fait toujours plaisir à voir. Même ses zombies sont horribles. Y sont pas juste bleus ou verts comme dans Day of the dead; nonon, y sont vraiment en état de décomposition avancé, avec des vers pi toute.

Verdict : Recommandé. À regarder entre amis, avec un gros joint si possible. Un bon moment garanti.

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