Supernatural horror in literature (Épouvante et surnaturel en littérature), par H.P. Lovecraft

Parution : 1927
184 pages

J’ai emprunté ce livre-là en espérant trouver quèque chose que je pourrais utiliser pour mon travail sur la littérature fantastique américaine pi française. Pi pour mon plaisir personnel, aussi.

« Pourquoi l’attrait exercé par l’épouvante et le surnaturel ? Peur, sentiment du mal, étonnement se mêlent au désir éternel de l’homme de sonder le mystère. Un maître incontesté de la littérature fantastique analyse ici ces motivations qui ont leur source dans l’angoisse atavique de l’homme devant la nature et qui assurent à ce genre littéraire sa pérennité. »

Overall, ce livre-là, c’est pas un essai sur la littérature fantastique, mais plus une appréciation de différentes œuvres. Dans le premier chapitre, Lovecraft décrit c’est quoi, pour lui, la littérature fantastique. Y dit que ça doit peur au lecteur :

« Un authentique récit fantastique possède plus de résonnance que des histoires de meurtres secrets, de squelettes errants, de taches de sang ou d’apparition brumeuses faisant cliqueter leurs chaînes comme le veut la tradition. Une certaine atmosphère oppressive, une inexplicable peur de l’inexplicable des forces de l’inconnu, s’y trouvent obligatoirement mêlées et exposée avec un sérieux, une profondeur qui donnent à chaque phrase du récit une résonnance toute particulière conduisant conduisant aux plus terribles conceptions cérébrales, brassant le diabolique et l’étrange selon des lois à la fois inconscientes et minutieuses qui reculent très loin les barrières fixées par la nature. […]
L’atmosphère, voici la qualité la plus importante du récit fantastique. Car l’authenticité d’un récit ne se trouve point dans l’ingéniosité de l’anecdote mais dans la pouvoir de créer une réelle sensation. […]
Néanmoins, ne jugeons pas le vrai récit fantastique sur les intentions de l’auteur ou le mécanisme extérieur de son intrigue. Mais plutôt par le degré émotionnel qu’il réussit à atteindre dans sa signification la moins stéréotypée.
Une grande œuvre du genre ne doit être jugée que par l’émotion produite, son intensité. Peu importe la façon et la manière dont cette émotion est amenée. Il n’existe qu’un seul critère permettant de détecter le vrai conte d’horreur fantastique : le lecteur a-t-il oui ou non été excité, effrayé, bref bouleversé réellement et dans le vrai sens du terme ? »

C’est intéressant, comme définition, quoique ça soit pas la même chose pour tout le monde. Y a des livres qui font peur à du monde pi pas à d’autres. En plus, sa définition, c’est presque une description de son fantastique à lui; terreur cosmique pi toute.
Ensuite, y se lance dans un résumé de l’histoire du genre fantastique, du roman gothique anglais à son époque à lui, au début du XXe siècle. Je vous donne les chapitres pi les auteurs abordés :

– Naissance du récit d’horreur : Apulée, Pline le Jeune, Aubier, Malory, Defoe
– Naissance du roman gothique : Blake, Coleridge, Goethe, Keats, Bürger, Walpole, Radcliffe, Lewis, Maturin
– Le regain de la fiction gothique : Beckford, Polidori, Shelley, Irving, Dickens, Bullwer-Lytton, Rider Hagaard, Stevenson, Brontë
– Les spectres de la littérature continentale : Hoffmann, La Motte-Fouqué, Heinz Ewers, Hugo, Balzac, Gautier, Flaubert, Baudelaire, Huysmans, Mérimée, Maupassant, Erckmann-Chatrian, Villiers de l’Isle-Adam, Meyrink
– Edgar Allan Poe
– La tradition fantastique en amérique : Hawthorne, O’Brien, Bierce, James, Ashton Smith
– La tradition fantastique dans les Iles Britanniques : Jacobs, Kipling, Wilde, Stoker, Buchan, Benson, Wakefield, Conan Doyle, Metcalfe, Hartley, Hope Hodgson
– Les maîtres modernes : Machen, Blackwood, Rhodes James, Bergier

Tsé, la lecture est le fun, parce qu’on apprend une peu l’histoire (si on la sait pas déjà) pi ce que lui y a aimé, mais à part ça, y a pas beaucoup d’intérêt. C’est cool pour avoir mettons une liste d’auteurs à lire éventuellement. Mais ça date quand même, facque y manque du monde.

Verdict : ça dépend. Côté théorique, c’est pas le yable. Côté curiosité, c’est cool. À vous de juger.

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