Orphan

Réalisation: Jaume Collet-Serra
Scénario: David Johnson, Alex Mace
Sortie: 2009

Pour une fois que je suis surpris par une grosse production américaine. Agréablement surpris même. Tchèquez le trailer mais fiez-vous pas à ça.

La bande-annonce promet le même genre de caca que n’importe quel film d’horreur qui inclus des enfants. La petite fille est ben maléfique pi toute, on se rend compte que c’est un démon pi que ça prend un exorcisme juif pour arranger les choses. Mais c’est pas ça.
Résumé : La famille Chose adopte une petite fille russe de 9 ans super douée en peinture pour remplacer leur enfant mort-né (peut-être que remplacer c’est pas le bon mot). Elle est ben fine pi toute. Les enfants commencent à être jaloux de leur nouvelle sœur. Finalement y a des affaires qui arrivent, blablabla, pi c’est fini. Le résumé est peut-être ben classique mais c’est le traitement qui est bien fait. Promis.
La première scène est terrible. J’avais jamais vu ça dans une production à aussi large diffusion. D’habitude y a rien de ben dégueux. Mais là. À partir de là, j’étais plus open. Ensuite le film commence d’une façon un peu téteuse, plus classique. La petite fille est bonne dans toute, elle est cute mais elle se fait écœurer à l’école parce qu’elle s’habille bizarre. Les dialogues sont un peu niaiseux, genre
– Is this your house?
– Now it’s your home, too.
Ou ben
– I guess I’m different.
– There’s nothing wrong in being different you know.
La famille est trop parfaite. C’est genre le stéréotype de la famille américaine pi le modèle à suivre pour tous les nord-américains. Moi ça m’énarve ces affaires-là de pseudo-perfection. C’est la seule affaire que j’ai pas aimé. Quand Esther fout la marde, toute devient bon. La gradation de l’horreur est classique mais bien emmenée. On est stressé pi on fait des sauts. Nice. Mais ce qui rend le tout si bon c’est l’absence de retenue qu’on voit dans les films à gros budgets. On voit Esther niquer un pigeon avec une grosse brique (on devine pas, là, on VOIT); Esther surprend ses nouveaux parents en train de doggy-styler dans la cuisine; Esther poignarde quelqu’un dans la poitrine au moins 10 fois avant que la caméra change d’angle. Ça continue demême. Le punch en est un, pour une fois. Je dois dire qu’il est bien trouvé pi qu’il m’a vraiment dégoûté. Ensuite la vraie performance de Esther commence. Tout le monde disait que la petite actrice était fucking bonne pi blabla, pi moi je les croyais pas. Je me disais C’est encore des conneries d’enfant-acteur même pas bon comme dans Jumanji. Jusque là, elle jouait une evil petite fille. Après, elle devient vraiment dégoûtante. La scène devant le miroir est sick, pi celle avec le papa sur le sofa encore plus.
La relation des enfants qui savent qu’Esther est pas clean avec elle quand leurs parents sont là est parfaite. La mère qui capote pi qui a l’air parano mais qui l’est pas finalement aussi. Le papa c’est un enculé qui ressemble trop à un mélange de Jack Bauer pi du gars des chickNswell (tsé, celui qui joue de la guitare) pour qu’on le prenne au sérieux. J’avais aucune sympathie pour le petit gars qui joue à Guitar Hero mais sa petite sœur Max c’est la plus cute petite fille que j’ai vu depuis longtemps.
– C’est tu important?
– Non
Verdict : je le recommande. Encore une fois, c’est pas un film téteux comme la bande-annonce le laisse croire. C’est un film à voir.
P-S : je peux pas m’empêcher de trouver ça vraiment crissement épais que le monde impliqué dans la cause des orphelins aux États-Unis a chialé parce que le film donne une mauvaise image à l’adoption. Au pire Jason donne une mauvaise image aux goalers de hockey.

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