Zombies of mass destruction

Réalisation : Kevin Hamenadi
Scénario : Kevin Hamedani pi Ramon Isao
Sortie : 2010

Bizarrement, y a encore du monde qui ont envie de réaliser des comédies de zombies. Y me semble qu’après Braindead pi Evil dead, ça sert pas à grand-chose d’essayer de faire mieux. J’ai été vraiment surpris par Zombieland, mais c’était pas vraiment une comédie d’horreur; c’était plus une comédie hipster avec des zombies dedans. Contrairement à Zombieland, Zombies of mass destruction est pas une grosse production sale. C’est pas non plus un film pas de budget. C’est entre les deux. Voyez par vous-mêmes :

L’histoire, en gros, c’est que des zombies apparaissent dans une petite ville américaine d’allégeance républicaine. Frida, une jeune fille d’origine iranienne et deux gais dont j’ai oublié le nom tentent de survivre dans tout ça. Mais ils sont victimes de l’intolérance et du racisme de la population locale, surtout quand Fox news annonce que c’est une attaque terroriste pi que le pasteur call l’apocalypse. Frida est soumise à l’interrogatoire maison d’un ex-canadien devenu patriote américain pendant que les deux gais sont clockwork orangisés par des paroissiens born-again extrémistes. Pi dehors y a des zombies.

On va commencer par le positif : le gore est vraiment nice. Les zombies vomissent inlassablement de la purée indéfinissable pi leur corps est mou comme la glue qu’ils donnaient au Red Lobster, back in the days. Une canne d’aveugle, un taille-bordure, une hache, un shotgun, un pic de foyer, tout est bon pour tuer un zombie. Pi le gore est homemade, le sang est rouge pétant pi il gicle à la Lady Snowblood. Dans une scène qui rappelle Braindead, la mère d’un des deux gais mange avec grand plaisir son propre globe oculaire. Excellent. Étrangement, ce film-là m’a fait faire des sauts que j’avais jamais vu venir, comme pendant la scène drama dans le char. C’est un bon point, ça.
Malheureusement, à part le gore, y a pas grand-chose de ben bon dans ce film-là. C’est sûr qu’y a une couple de bonnes jokes, mais à part ça, l’humour wannabe hispter tombe à plat la plupart du temps. On dirait que les acteurs sont pas à l’aise avec leurs répliques. Je suis pas arrivé à croire les personnages, sauf peut-être le pasteur fasciste pi le père patriote qui vire psycho.
En plus, le film est pas vraiment original. C’est une comédie de zombies politiquement engagée. C’est supposé être original ça? Pourtant tout le monde dit tout le temps que Night of the living dead c’est un film socialement engagé. Anyway. En plus, ils y vont pas en subtilité. Facque j’ai appris que immigrants sont autant américains que les vrais pi que les gais c’est pas leur faute ils sont nés comme ça. La contestation est vraiment trop simple pi elle reste en surface. Les scénaristes se sont pas cassé la tête pour réfléchir deux secondes. Ils ont eu envie de faire un film engagé sans se donner la peine de le faire pour vrai. Bon, c’est certain que ces problèmes-là sont encore d’actualité. La torture des prisonniers politiques, le racisme, le mariage gai, les armes à feu, etc. C’est important d’en parler pi toute, mais autant le faire comme du monde. Là, c’est tellement gros pi pas subtile que ça nous passe par-dessus la tête. Les zombies républicains contre les marginaux démocrates.

Verdict : même si c’était un peu drôle, c’était platte pareil. Il manquait quelque chose. C’est pas une perte de temps le regarder, mais c’est pas une idée géniale non plus.

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