Nosferatu : phantom der nacht (Nosferatu the vampyre)

Réalisation : Werner Herzog
Scénario : Werner Herzog, basé sur le roman Dracula de Bram Stoker
Pays : Allemagne
Sortie : 1979

Quand j’ai appris que Herzog avait fait un remake du Nosferatu de 1922, jme suis grouillé à le commander sur Ebay. C’est toujours le fun de voir un grand réalisateur se pitcher dans l’horreur.

En gros, c’est l’histoire du Dracula de Stoker. Harker se pointe en Transylvanie au château de Dracula, qui veut s’acheter une maison en Allemagne. Harker revient un peu fucké : y reconnait pas sa blonde. Dracula, lui, arrive en bateau pi fait débarquer la peste dans ville. La peste, pi des millions de rats. Tout le monde meurt jusqu’à ce que Lucy décide d’aller décâlisser le vampire.
Le film commence sur une longue séquence de cadavres momifiés; fucking troublant. Ça serait pas si pire si c’était pas aussi long. À un moment donné, je commençais à avoir envie que l’image change. Pi là ça commence. Renfield est crissement creepy pi fucké. Tellement qu’on sait pas trop pourquoi Harker l’écoute pi part en Transylvanie (en cheval, pi tout seul, en passant). C’est vraiment lent. Tout le temps des longs plans fixes. Des fois des longs plans qui bougent. Dans la première demi-heure, Harker se fait dire genre 15 fois de pas aller au château. Pour être ben franc, le début m’a un peu faite chier.
Mais quand Dracula arrive, ça devient incroyablement bon. Harker remarque tout de suite (pi nous aussi) que Dracula c’est un crisse de fucké. Juste physiquement, on sait que c’est pas un gars normal. Y est fucking dégueulasse. Pi c’est là le génie de Herzog : tout le long, y a un malaise parce que Harker sait pas trop comment réagir. La scène du souper est sick : Dracula le regarde bouffer sans rien dire. Awkward en esti, pi Harker est manifestement mal à l’aise. Là y se coupe : le regard dins yeux de Klaus Kinski (le gars qui joue Dracula) est fucking terrifiant. On voit qu’y essaye de se contenir mais ça marche pas pi y saute sur Harker pour y sucer le doigt. Harker recule pi a l’air de se dire What the fuck?! Pi là, lentement, Dracula avance vers lui jusqu’à l’accoter sur le mur du fond. Finalement y se pousse. Toute ça dans le même plan, sans coupure.
C’est ça que j’ai aimé : d’habitude, dans le genre de l’horreur, on cache l’horreur le plus longtemps possible pi on fait peur en faisant surgir rapidement dequoi d’effrayant (le principe de faire le saut). Là, c’est le contraire. On voit Dracula, on sait qui c’est, Harker aussi le sait – le devine. On a pas peur, on est pas surpris, c’est super lent mais crisse qu’on est mal à l’aise pi qu’on sent la tension pi la peur du personnage. Quand on fait un saut, c’est qu’on a peur nous, le spectateur. Mais là, Herzog nous fait avoir peur pour le personnage; on se met à sa place pi on choke.
Ce genre de scène-là revient une couple de fois dans le film, pi c’est aussi bon à chaque fois.
Visuellement aussi, c’est vraiment bon. Les jeux d’ombres, de lumière, la chauve-souris en vol filmé au super ralenti, la scène du banquet de pestiférés sur la place publique, toute ça c’est excellent.

Au début du film, je doutais crissement du jeu des acteurs, surtout de celui d’Isabelle Adjani. Finalement, le casting au complet est vraiment bon, surtout Kinski en Dracula. Le maquillage est dégueu, mais surtout, c’est les expression qu’y donne au personnage. Tellement triste pi désabusé par son immortalité pi en même temps vraiment avide pi addict au sang. On voit un désir vraiment pas clean dans ses yeux quand y va boire du sang.
Verdict : fucking bon. Recommandé sans aucun doute. Un des meilleurs films d’horreur. Mais faut être prêt à un film lent. Ça vaut tellement la peine.

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